TRAITS D’UNION DES AUXILIAIRES DU COEUR DE JESUS                                                                                                                             Août – Septembre 1951

Celles d’entre nous qui entouraient notre vénérée Directrice durant sa dernière
maladie ont pu entrevoir la place que la proclamation du dogme de l’Assomption a tenue dans sa vie finissante ainsi que l’importance qu’elle attachait à ce dogme pour
l’épanouissement de la vie de l’Eglise.

Heureuse de répondre à l’un de ses désirs, une Auxiliaire avait eu la délicatesse de lui rapporter dernièrement, de Florence, la reproduction exacte d’une peinture de Fra Angelico :  « Le couronnement de la Très Sainte Vierge ». Ses regards aimaient à s’y
Reporter ; son âme se reposait dans la contemplation du mystère de gloire tel que l’avait entrevu le religieux-artiste. Comparant cette gravure avec celle de « L’Annonciation » qu’elle aimait beaucoup aussi, elle disait : » La Vierge est représentée, lors de son
couronnement, dans une attitude plus disparue encore qu’au jour de l’Annonciation.

Angelico nous la montre toute petite, « recroquevillée », penchée, répondant à
l’invitation de Son Fils par ces paroles qui transpercent de son visage: M’appeler à être couronnée ?… Mais je n’ai rien fait; je ne suis qu’une pauvre créature ! Si quelque chose s’est fait, c’est Jésus, c’est le Médiateur qui m’y a entraînée et qu’il l’a fait. Je n’ai fait que me laisser faire, qu’adhérer dans la joie à tout ce qu’Il désirait de faire. »

Cette conviction était vivante, prenante, extraordinairement ancrée en notre chère Directrice : JESUS EST TOUT. Ce n’est pas nous qui aurons fait, c’est Lui. Marie a apporté sa parfaite fidélité dans l’aide qu’Il lui demandait, Epouse sans tâche, collaboratrice unique pour mener à bien l’œuvre qu’Il était venu accomplir.

Regardant la fresque de Fra Angelico, Mademoiselle Villefranche ajoutait :
« … Jésus le Prince de la Justice, assis en face de Marie, lui impose la couronne : Là où Je suis, Vous êtes Je suis, il est vrai, le Tout ; mais Vous, Vous êtes mon aide semblable à Moi, ma Bien-Aimée, associée à mes travaux, à mes souffrances,…à ma gloire!